Un voyage en Sicile et une belle rencontre.
21/06/2010 09:27 par Asteria
Certains d'entre vous connaissent Lise Bourbeau, une quebecquoise conférencière, écrivain et surtout fondatrice des écoles de vie "écoute ton corps". J'ai fait un stage avec elle, en Sicile, où elle nous a parlé de ce qui nous est impossible et de ce qui nous est possible.
Son enseignement est riche mais j'ai surtout apprécié la femme simple,gaie, pleine de vie, passionnée et généreuse qu'elle est.
Merci à elle pour ses connaissances et pour l'exemple de vie qu'elle donne.
L'ectoplasme et l'atmosphère, ISBN 978-2-9534456-0-2
Extrait :
Les crayons de couleurs
Devant elle un trésor, ses crayons de couleurs,
Dans une boîte en fer, parfaitement rangés,
Et voici l'arc-en ciel, sur la toile cirée
De la table vide, qui parle de bonheur.
L'enfant a décidé de prendre pour modèle
Le chat ensommeillé au bord de la fenêtre,
C'est un projet ardu, difficile, peut-être,
Mais le chat est patient, et l'oeuvre sera belle.
Et jamais on ne vit travail plus passionné,
Le chat multicolore essayait de dormir
Mais le jeu des crayons l'obligeait à veiller.
Devant sa création l'enfant pousse un soupir :
L'art est bien difficile... Et le félin tigré
Pour mieux l'encourager, préfère ne rien dire.
Bribes, ISBN 978-2-9534456-2-6
Extrait :
Prélude à l'après-midi d'un chat
Posé sur un coussin de velours cramoisi,
Le chat aux yeux orange écoute calmement
Les arpèges dédiés de Claude Debussy
Faisant à sa moustache un léger tremblement.
À quoi bon ajouter sur le clavier docile
Ses pattes en écho feutré de dissonances,
Aux doigts mélomanes de Marie-Émeline ?
Déguster le prélude est si bon pour la transe.
À peine ronronnant, le félin magister
Fixe la partition où, sur les lignes pures,
Tant de souris, noires et blanches, queues en l'air,
Font tourner dans le vent une clé sans serrure.
Qu'elles s'amusent donc... La robe chocolat
Du chat qui se repose, est si belle à côté
Des feuilles de musique, et cache un bonheur gras,
Qu'il n'est pas nécessaire à la fin, de bouger.
Le piano romantique est ému d'une extrême
Langueur, et gémit, las, par les sûres caresses
Des mains onglées d'ivoire, et le chat, qui les aime,
Sait leur soie musicienne aux soupirs de tendresse.
Résiliences, nouvelles, ISBN 978-2-9534456-4-0
Extrait :
Sait-on jamais pourquoi un souvenir lointain reste présent en mémoire alors que d'autres, parfois plus récents, disparaissent ?
La psychanalyse fait son pain de cette question, arguant que si, parfois, les arguments et les faits semblent n'avoir aucun sens, aucune explication, les questions qui les précèdent, elles, portent en elles les clés précieuses des moments de vérité de chacun. Le malheur est que ces clés ont, comme beaucoup de choses, un prix, mais là n'est pas la question, aujourd'hui... Je laisse en suspens la vie actuelle sur les continents encore épargnés par Sigmund Freud, par l'évangélisation chrétienne ou tout autre passe-partout.
Délibérément, je me souviens, ce jour, des allumettes, m'attendant à toutes les digressions symboliques ou encyclopédiques sur le feu, sur la lumière, sur l'âge de pierre, sur le danger, sur le conte d'autrefois(1), resté incompris pendant des années, et, pourquoi pas, sur le bûcher qui, dès les premiers cours d'histoire de France, donne aux enfants sensibles un sentiment de honte séculaire et définitif.
lien : http://m.kissine.free.fr/
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.
(Origine inconnue)
Nous avons trouvé chumelle et moi un moyen de transport économique et écologique... qu'on se le dise! à vos balais!
Amour
Quand l'amour vous fait signe, suivez-le.
Photo de mon amie Nicole-plume Roses de mon jardin
Bien que ses voies soient dures et rudes.
Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
Et quand il vous parle, croyez en lui.
Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous crucifier.
De même qu'il vous fait croître, il vous élague.
De même qu'il s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,
Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
Khalil Gibran
Nous sommes là, face à face et je regarde cette femme dont la présence m’a toujours empêchée de vivre.
Je ressens de nouveau cette barrière lourde, épaisse s’installer malgré moi. J’ai eu tant de mal à m’en débarrasser et la revoilà, qui revient sans prévenir, sans que je puisse y échapper. Je sais maintenant que cette barrière m’étouffe plus qu’elle ne me protège, je le sais ! Et malgré cela je me sens impuissante, elle se pose naturellement comme elle l’a fait pendant tant d’années, alors je me met en veilleuse, silencieuse, vigilante, prête à bondir, tendue comme un arc comme lorsque j’étais enfant.
Je l’ai pourtant aimée, admirée, idolâtrée cette femme, cherchant désespérément à lui plaire à défaut de m’en faire aimer. Il m’a fallu des années pour comprendre que c’était impossible.
Je me souviens du temps où je craignais tant son jugement que je ne savais même plus qui j’étais, changeant de personnalité à chacun de ses caprices. Alors je l’ai fuie, j’ai essayé de l’oublier. L’éloignement m’a permis de me construire, de trouver une forme de sérénité et je m’en veux d’être là, sur le qui vive, avec cette tension intérieure que je n’avais pas ressentie depuis si longtemps.
Son regard vif et perçant me détaille de la tête au pied et scrute mon environnement. Je sais qu’elle cherche le détail qui cloche. Dans l’immédiat elle n’en fera rien, elle ne dira rien. Elle va l’emmagasiner, le retourner dans sa tête et le ressortir comme une pique assortie d’un vague compliment ou d’une excuse en mon nom, de préférence devant témoin, rendant ainsi la parade ridicule et le silence lâche.
Je regarde à mon tour cette femme qui est encore belle, elle est toujours aussi coquette. Les cheveux acajou, les ongles fraîchement vernis, le port de tête altier, l’œil vif et pétillant font oublier ses rides et son corps torturé par les ans.
Elle a vieilli, c’est sur et je la sens derrière son orgueil et son immense volonté, faible et vulnérable. Un accident de voiture a cassé un de ses genoux, l’autre fatigue, elle a beaucoup de mal à marcher même avec ses cannes. Je ne peux m’empêcher d’avoir un élan de tendresse et de compassion pour cette vieille femme mais son regard réinstalle la barrière. J’ai de nouveau peur de m’approcher, de lui montrer un signe d’affection. Alors je reste en retrait parce que c’est plus simple et je laisse ce vieux malaise se réinstaller.
Elle aussi a essayé de me fuir, voire d’effacer mon existence.
Sa première idée était de se rapprocher de mon frère, puis elle a décidé de vivre chez ma fille. Par un tour de passe passe ma fille est devenu sa fille, mon gendre son gendre, mes petits enfants ses petits enfants et moi une personne à éviter. Elle a fait construire une aile à leur maison, pensant s’y installer.
Il y eu un temps où tout le monde me tenait à l’écart et je crois que quelque part cela me convenait. J’ai construit mon monde, un monde qui me ressemble où je ne suis pas si mal.
Le temps a passé ; mon petit frère est mort. Ma fille et elle se ressemblent trop, la situation a fini par exploser entre elles et nous voilà aujourd’hui face à face sachant toutes les deux qu’il ne lui reste plus que moi pour l’accompagner vers la fin de ses jours.
Au fond de moi je crois que j’ai toujours su que cela se terminerait ainsi. Elle aussi je pense et pourtant l’une et l’autre avons tout fait pour l’éviter.
Ce qui a changé entre nous est que je ne crains plus de lui déplaire. Au fil des ans j’ai appris à me connaître et à me passer du regard des autres, grâce à elle finalement.
Alors pourquoi cette tension intérieure qui ressort comme un vieux réflexe oublié chaque fois que je suis devant elle. Où est passé mon sens de l’humour ? Je le retrouve après en me disant « j’aurai pu dire….. » mais sur le moment je suis paralysée ou alors je sors vite les griffes toujours à contre temps.
Je regarde cette femme qui m’a mise au monde à contre cœur, peut être parce qu’elle était trop jeune, pas prête à avoir un enfant si vite ou tout simplement aurait-elle aimé faire autre chose que d’élever des marmots. La contraception n’existait pas, l’avortement était un crime, les enfants arrivaient et il fallait bien s’en occuper.
Mai 2007
Séminaire du 11 au 18 juin 2010 en Sicile avec Lise Bourbeau
Astrologie :Qu’est-ce que le Karma ? Astrologie= science qui permet de lire les grandes lignes de la destinée au travers de la position des astres. karma= mot indien que l’on emploie sans toujours trop savoir à quoi il correspond. C’est la destinée conséquence de ce que nous avons crée dans nos vies antérieures. Toute action de notre part provoque, dans cette vie ci, ou la suivante, une réaction : Karma = loi de cause à effet. On récolte ce que l’on a semé. Il va y avoir d’une vie à l’autre des retrouvailles: cela peut être des lieux, une vocation, des êtres. Il faudra continuer avec tout cela, mais en évitant de faire les mêmes erreurs. L’amour, l’incompréhension, la haine.... peuvent engendrer des retours karmiques. On reprend des dons, des dettes, on choisit ses parents, sa fratrie…. en fonction de ce que l’on juge favorable pour son évolution. L’astrologie karmique va permettre de faire entrer les événements dans une continuité, une logique qui remontent à d’autres vies puisqu’elle est fondée sur l’existence de vies antérieures, sur l’existence d’une âme immortelle qui voyage d’incarnation en incarnation: cette forme d’astrologie s’intéresse surtout à l’âme, à ses besoins d’évolution. L’âme reprend un corps tant qu’elle doit parfaire son besoin d’évolution, elle se juge entre deux vies et se réincarne au moment où les conditions (faciles ou difficiles) sont réunies pour continuer sa transformation et pour revivre ce qu’elle n’a pas su assumer. Goethe disait “ ceux qui ne comprennent pas le passé sont condamnés à le revivre”. De ce fait l’événement devient un obstacle à dépasser, une leçon à comprendre. Elle se rapproche de la psychologie des profondeurs de Jung dans le sens où elle recherche les motivations inconscientes. Mettre à jour les motivations inconscientes, les comprendre peut permettre d’harmoniser le conscient et l’inconscient. L intérêt majeur de l’astrologie karmique est de relier ce que l’on traverse aujourd’hui au vécu d’une autre vie et de mieux percevoir dans quel sens âme doit progresser, c’est aussi de traverser les événements en toute lucidité. C ‘est simplement un regard différent que l’on porte sur son destin: ce n’est plus une fatalité extérieure mais le destin vient de l’intérieur. Les événements, les épreuves sont en fonction de ce que nous avons décidé de comprendre. L’homme devient responsable de lui même. On va soulever avec l’astrologie karmique les causes, les origines des tendances innées. Le risque c’est la passivité: on peut dire c’est mon karma, accepter de subir et ne pas faire avancer les choses. La philosophie karmique ne propose pas de baisser les bras, d’abandonner mais de comprendre pourquoi elle existe et en tirer la leçon pour se transformer. Ne pas agir par peur ou agir pour se racheter sont la même chose: des faux semblants où la personnalité n’est pas en accord avec elle même. Il ne faut ni s’apitoyer sur son sort, ni se fixer des taches surhumaines, il faut comprendre, clarifier, il faut être vrai. L’astrologie karmique montre le chemin que l'âme doit accomplir et les moyens qu’elle s’est donné à la naissance pour parfaire son évolution. On a toute la vie pour évoluer dans ce sens.
Il faut 2600 ans pour retrouver la même configuration astrale ce qui signifie que nous sommes tous différents. Même des jumeaux avec leur petit décalage horaire de naissance vont avoir quelques différences dans leur façon d’être.
Pourtant pour la plupart des personnes, l’astrologie se résume à la position du soleil dans un signe : qui n’a jamais dit je suis cancer ou capricorne comme si l’espèce humaine pouvait se classer en douze catégories ?
Nous sommes en fait bien plus complexes que cela. Le soleil, même si sa position est importante dans la détermination de ce que nous sommes, reste une planète parmi les autres. Nous étudions actuellement dix planètes qui représentent chacune une des énergies qui nous animent.
Le soleil est notre moi profond, la lune notre sensibilité, Mercure notre intellect et notre facilité ou non a communiquer, Venus l’amour et notre capacité à être heureux, Mars notre pouvoir de décision, l’affirmation de notre ego, Jupiter notre besoin ou non de reconnaissance sociale, saturne notre rigueur, Uranus notre besoin de liberté et notre créativité, Neptune notre rêverie, nos illusions, notre mysticisme et Pluton notre facilité à nous transformer et notre sexualité. La façon dont chacune de ces planètes va s’exprimer va être colorée par le signe où elle se trouve d’où notre complexité et nos contradictions. Par exemple un soleil (que l’on nomme généralement signe de naissance) décisionnaire comme le lion ou le bélier peut être rendu totalement indécis par un Mars « noyé » dans les poissons et ceci n’est encore qu’une première approche.
Nous pouvons également avoir des comportements différents selon certains secteurs de notre vie, nous sommes souvent tiraillés dans des directions opposées.
Toute notre complexité est inscrite dans notre thème natal ainsi que les évènements et les rencontres qui sont là pour nous en faire prendre conscience.
C’est pour cela que l’astrologie est avant tout un outil de connaissance de soi.
Notre avenir, nous le fabriquons à partir de comportements souvent inconscients, qui nous entrainent dans des schémas cycliques et répétitifs dont nous nous sentons souvent prisonniers et qui nous rendent malheureux. Nous avons souvent le reflexe de dire « c’est la faute de l’autre » ! L’astrologie va nous permettre de voir notre part de responsabilité dans le déroulement des événements de notre vie.
Nous avons tous un schéma de référence basé sur notre vécu et à partir duquel nous appréhendons les évènements, nous comprenons les choses, nous jugeons parfois nos congénères. Le problème est que chacun a le sien qu’il prend pour « la » référence. Prendre conscience de cela est déjà un grand pas. Plus nous côtoierons de gens différents, plus nous vivrons d’évènements différents, plus notre schéma de référence sera large et notre compréhension grande. « L’autre » comme nous se débat dans ses comportements inconscients. Pourquoi donc ces comportements qui nous empoisonnent la vie nous entrainent-ils dans un vécu parfois douloureux jusqu’à, semble-t-il, que nous ayons enfin compris, si nous réussissons à comprendre un jour ? C’est là qu’intervient la notion de Karma.